Les avantages pour le salarié
Dans la plupart des cas, vous aurez tout intérêt à négocier une rupture conventionnelle, pour bénéficier de vos droits au chômage et vous permettre de sortir rapidement de l’entreprise. Celle-ci garantit aussi au salarié au minimum l’indemnité légale de licenciement qui est un plancher en dessous duquel l’employeur ne pourra descendre.
Rien n’empêche d’aller au-delà et de négocier toujours plus que le minimum légal. Le motif de la rupture n’a pas à être connu car il s’agit d’une rupture qui pacifie la relation entre le salarié et employeur.
A faire en premier !
Vous devez tout d’abord vous renseigner sur la politique de votre société à ce sujet. Y a-t-il des antécédents en la matière, votre entreprise a-t-elle accordé dans le passé des ruptures conventionnelles ou au contraire refuse-t-elle d’en signer ? Votre employeur est-il plutôt « open » ?
Pour le savoir, questionnez vos collègues de bureau ou bien posez la question directement à une personne du service du personnel si vous êtes dans un grand groupe.
Choisir la bonne personne pour faire votre demande
Dès que vous en savez un peu plus et que vous avez fait votre petite enquête, vous devez identifier la personne à qui vous allez en parler. Votre responsable, si vous avez de bonnes relations avec lui, votre N+2, le responsable du personnel ou le gérant de la société si vous travaillez dans une PME.
Il est important de choisir une personne avec qui vous avez un bon contact ou bien neutre mais surtout pas une personne avec qui vous avez eu des conflits.
La forme de la demande
Ne faites pas de demande écrite au départ. Commencez par une discussion informelle au début. Par contre dès que la nouvelle est officialisée auprès de la personne choisie, vous pouvez à ce moment-là lui transmettre votre lettre de demande de rupture conventionnelle.
Ce qu’il ne faut pas faire
Si vous avez d’ores et déjà trouvé votre futur emploi et que cela est su au sein de l’entreprise, chercher à négocier une rupture conventionnelle avec votre employeur peut être mal perçu. Dans ce cas-là, il vous sera surement obligé de donner votre démission car il s’agira pour l’entreprise qu’une question de temps...
Quels sont les arguments à apporter pour crédibiliser votre demande ?
Vous devez préparer vos arguments avant de vous lancer dans cette démarche. Une approche non réfléchie apparaitra peu sérieuse et aura de bonne chance de ne pas aboutir. Il va falloir convaincre votre employeur de signer le document de rupture et cela n’est pas gagné d’office.
Si cela n’est pas toujours reconnu, les entreprises sont le plus souvent ouvertes à permettre à leurs salariés de progresser dans leur vie personnelle mais aussi même après dans d’autres sociétés. Ainsi va la vie professionnelle.
Dans ce contexte, voici quelques bonnes raisons à évoquer :
- Vous pouvez annoncer que vous avez fait le tour du poste. Vous vous ennuyez et l’entreprise n’a rien de mieux à vous proposer malgré vos demandes. Pour l’entreprise ce n’est jamais positif de garder des salariés en perte de motivation et donc d’efficacité.
- Vous pouvez annoncer que vous êtes mal au bureau. Vos relations avec vos collègues ou votre chef sont devenus compliquées voire invivables. Ce n’est jamais bon pour une société d’avoir son personnel qui travaille dans une mauvaise ambiance. Votre départ peut permettre le retour d’une certaine sérénité.
- Vous pouvez annoncer un projet personnel, la création d’une entreprise, la reprise d’études. Vous devez exposer un projet clair à votre supérieur. Votre franchise doit payer ! Indiquez bien que vous ne partez pas à la concurrence ou que vous ne lancez pas un projet concurrent.
- Votre travail ne correspond pas à votre fiche de poste. Précisez à votre employeur qu’une rupture conventionnelle est le meilleur moyen pour tout le monde d’éviter que la situation se dégrade. C’est plus risqué car vous mettez en avant une difficulté de l’employeur qu’il aurait dû gérer préalablement. Avant de vous lancer, nous vous invitons à rencontrer un conseil pour faire le bon choix.
Vous l’avez compris, la rupture conventionnelle n’est pas obligatoire. Cependant, s’il y a des refus de la part des entreprises, celle-ci s’est fortement développée ces dernières années diminuant fortement les contentieux entraînant des démarches procédurières au prud’hommes.
En dernier lieu, il est toujours préférable de partir en bon terme avec son employeur alors rassurer le en lui indiquant qu’il n’est en rien responsable de votre départ, mais que pour vous, il n’y a pas d’autre issues possibles.